vendredi 20 mars 2009

Postlude.

Depuis que ce texte est là, depuis plus d'un an maintenant, je n'ai jamais cherché à m'incarner dans Rose. J'étais persuadée d'être Jusquiame, de n'être jamais que Jusquiame. Maintenant je sais : Rose - celle qui se veut respirer, qui sait que si elle reste elle va mourir - Rose est aussi moi. Ce qui implique : celle qui l'a inspirée est également Jusquiame.
Je te rassure, Amour : je n'ai jamais cru que ce que je me dois de qualifier comme notre histoire n'était qu'une illusion. Jamais je n'y ai pensé. Mais aujourd'hui j'étouffe et je sais que nous nous sommes embarquées dans ce qu'il ne fallait pas - que je me suis embarquée. J'ai fait une grave erreur - fait? mais je n'ai rien choisi.
L'horrible dans tout cela est qu'il n'y a ni coupable ni victime - qu'il n'y a personne à haïr et qu'on ne se retrouve qu'à en vouloir à la vie même d'avoir osé nous compromettre.
Dear Love, je me dois de te laisser. Parce que j'étouffe. Parce que je n'en peux plus. Je t'en supplie, Amour, je t'en supplie : ne deviens pas comme Jusquiame. Continue à vivre. C'est seul ce que je veux que tu comprennes. Je n'ai jamais cessé de t'aimer.